Le 23 février dernier, le parlement adoptait en seconde lecture une loi « portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des français rapatriés ».
L’article 4 de cette loi, en particulier, concentrait en quelques lignes la volonté des partisans de la colonisation de prendre leur revanche sur l’histoire et sur la volonté des peuples de disposer de leur souveraineté, au point d’imposer aux historiens, aux chercheurs et aux enseignants d’histoire une vérité officielle à intégrer dans les programmes scolaires et universitaires.
Les députés français de la majorité UMP, qui avaient hier l’occasion de réparer ce que l’on pourrait qualifier avec compassion de moment d’égarement ont persévéré dans la provocation électoraliste, flattant la frange la plus extrémiste de leur électorat.
La FSU dénonce cette attitude indigne et déplore qu’un message aussi négatif soit envoyé aux français issus de cette histoire coloniale, à l’heure où tout le monde s’accorde à reconnaître que les discriminations doivent être combattues avec la plus grande vigueur pour redonner du sens au message unificateur de la République. Elle dénonce également toute volonté de soumettre la recherche et l’enseignement de l’histoire à quelque « vérité » officielle que ce soit.